Actualités | 29 décembre 2023
Des radiateurs « pour pompes à chaleur », ça existe ?
Oui et non. Pourquoi des radiateurs à eau seraient-ils spécifiquement fabriqués pour fonctionner spécialement avec une pompe à chaleur ? En pratique, ce n’est pas le cas. Quel que soit le matériau, tous les radiateurs sont compatibles avec une pompe à chaleur alimentant une boucle de chauffage à eau chaude, aussi appelée chauffage central. Néanmoins…
… Il est parfaitement vrai que le choix de radiateurs compatibles avec le meilleur régime de fonctionnement va permettre de tirer le maximum d’économies d’énergie du système de chauffage dans son ensemble ! Les pompes à chaleur sont donc compatibles avec la plupart des radiateurs existants. Mais en rénovation, pour optimiser les économies d’énergies du chauffage, il est très souvent avantageux de changer aussi les radiateurs.
Or, il existe des radiateurs « à basse température » ou même à « ultra basse température » qui sont spécialement conçus pour fonctionner à des régimes de températures peu élevés, de 50 à 60 °C. Associés à des pompes à chaleur, ce sont ces émetteurs qui vont permettre d’obtenir les plus grandes économies d’énergie. À confort identique bien sûr. Mais cela est également vrai avec d’autres types de générateurs comme les chaudières à condensation par exemple.
Plus le régime de fonctionnement d’un circuit de chauffage est bas, plus la performance énergétique d’une pompe à chaleur sera élevée. C’est facile à vérifier : les fabricants indiquent les performances des pompes à chaleur en fonction des régimes de fonctionnement. Prenons un exemple au hasard dans une marque connue de pompe à chaleur. La Pac certifiée Heat Pump Keymark de ce fabricant ayant pignon sur rue aura un coefficient de performance supérieur à 5 en fonctionnement à basse température alors que cette performance n’est plus que de 3 en fonctionnement à haute température…
Bien évidemment, la puissance d’un radiateur basse température est généralement plus faible. Or le nombre et la puissance des radiateurs sont calculés pour compenser les déperditions thermiques du bâtiment dans lequel ils sont installés. C’est donc le bilan thermique réalisés par l’installateur qui va permettre à la fois de dimensionner les radiateurs et d’optimiser les économies d’énergie. Ce travail est important pour optimiser le fonctionnement d’une installation qui va par la suite fonctionner pendant 15 à 20 ans, voire plus.
La nouvelle génération de radiateurs dits à ultrabasse température a été conçue pour fonctionner à des régimes encore plus bas. Mais que se passe-t-il en cas d’hiver rigoureux et d’un besoin de puissance plus élevé ? Ces radiateurs ont la parade. Ils intègrent un ventilateur qui permet d’apporter un surcroît de puissance en cas de besoin. Celui-ci est actionné automatiquement quand un besoin de puissance supérieur se fait sentir et passe d’un fonctionnement statique à un fonctionnement dynamique. En augmentant la convection, le ventilateur augmente l’échange thermique et la répartition de l’air chaud dans la pièce, le régime de température restant le même. Il s’agit en quelque sorte d’une fonction « turbo » : les ventilateurs intégrés fonctionnent silencieusement et augmentent la performance des radiateurs jusqu’à 80 % avec une convection accrue.